Reconnaître le bostryche typographe

Fiche descriptive
Taille :
4-6 mm
Diagnose :
Les Scolytes sont des coléoptères de forme trapue, de taille comprise entre 2 et 8 mm. Scolytes de taille moyenne ou grande et de couleur brun foncé, les Ips se caractérisent par un repli ventral complet : vu de dessous, les élytres entourent complètement l’abdomen. Les antennes sont très courtes avec une massue semi-circulaire. Ips typographus se distingue des autres espèces du genre par le quart postérieur des élytres qui est occupé par une déclivité oblique garnie latéralement de quatre tubercules équidistants. Le fond de cette déclivité est mat.
Identification :
délicate, possible seulement sous une forte loupe. Impossible sur photo.
Confusions possibles :
En moyenne, Ips sexdentatus est plus gros que typographus et les autres espèces d’Ips plus petites que lui. Pour le distinguer avec certitude des autres espèces du genre Ips, l’examen sous la loupe des tubercules de la déclivité élytrale est nécessaire. La confusion avec d’autres genres voisins est également possible.
Périodes d’observation :
Toute l’année sous les écorces des arbres attaqués, larves, nymphes et adultes mélangés.
Biologie/Ethologie :
Cette espèce se développe dans l’épaisseur de l’écorce de l’épicéa (Picea excelsa) où la femelle trace une galerie caractéristique, rayonnant en étoile autour d’un sillon central. A la belle saison, les adultes volent le soir autour des épicéas morts ou abattus.
Biogéographie :
Toute la zone paléarctique. Originaire des régions montagneuses, Ips typographus a envahi progressivement les plantations d’épicéas de plaine et est nuisible à cette essence.
Références : Balachowsky A. 1949. Faune de France 50 Coléoptères Scolytides. Centre National de la Recherche Scientifique, Paris. 320 pp.
H. Bouyon(ACOREP-France), 2017
Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bostryche_typographe
Reconnaître le bostryche typographe
Ips typographus
Les bostryches typographes vivent dans un réseau de trous creusés sous les écorces des conifères. C’est surtout les restes de leurs repas qui trahissent leur présence. Si vous le voyez de près, vous pouvez identifier le bostryche typographe grâce aux caractéristiques suivantes :
• il mesure de 0,4 à 0,5 cm
• il est brun rouge à noir
• son corps est recouvert de poils jaunâtres
• sa tête est camouflée par son pronotum (carapace qui recouvre son thorax)
• ses élytres sont légèrement enfoncés dans son dos
Ces insectes laissent des traces. Vous observez de la sciure brun jaune sur un tronc ? Check. Les arbres se colorent et perdent leurs aiguilles ? Encore check. L’écorce se détache et vous apercevez des motifs artistiques (le réseau de trous formés) ? Le conifère est envahi de bostryches typographes.
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Le bostryche typographe est un glouton qui dévore les conifères affaiblis, comme l’épicéa, le mélèze, le sapin de Douglas et le sapin blanc, ses mets préférés. Une fois que cet insecte attaque un conifère, il provoque la mort de l’arbre, qui se colore et perd ses aiguilles. La plupart du temps, vous pouvez observer de la sciure sur le tronc.
Les épicéas sont les victimes les plus sensibles à la faim du bostryche typographe. Les arbres affaiblis par des tempêtes, la sécheresse, l’humidité ou l’abattage d’autres arbres ne font généralement pas long feu. Les spécimens de plus de 70 ans sont aussi à son goût.
Habitat
Le bostryche typographe s’épanouit dans les régions forestières, les jardins et les parcs ou épicéas et autres conifères poussent. Son cycle de vie dépend fortement du climat. Si les conditions météorologiques sont habituelles, la présence de ces insectes est limitée car de nombreux arbres sont en bonne santé et sont capables de les garder à distance grâce à leur résine naturelle. Les longues périodes chaudes, les tempêtes et la pluie abondante changent la donne ; beaucoup d’arbres subissent des dégâts et ne sont alors plus en mesure de se protéger. C’est à ce moment que le bostryche typographe apparaît et engloutit les arbres à vitesse grand V.
Le bostryche typographe et l’amour
Pourquoi les bostryches typographes détruisent-ils les arbres ? Par amour ! Les mâles se fraient un chemin à travers l’écorce afin de créer des chambres d’accouplement dans l’arbre. Ils y répandent ensuite une substance chimique qui attire les femelles. Après l’accouplement (avec plusieurs partenaires), c’est au tour des femelles de jouer. Elles creusent un chemin sous l’écorce et forment des passages verticaux (tunnels maternels) où elles pondent des dizaines d’œufs. Après une ou deux semaines, des larves blanches en sortent – et elles sont affamées. Ces petits gloutons se gavent et détruisent l’écorce pour créer des passages horizontaux qui rejoignent les tunnels maternels.
A l’âge de six semaines, les larves sont adultes et creusent un tunnel pour sortir de l’écorce. Une fois dehors, les jeunes bostryches typographes n’ont qu’une seule occupation : trouver un nouveau conifère (affaibli) et le coloniser.
Chaque année entre avril et octobre, les bostryches typographes donnent naissance à deux ou trois nouvelles générations. Plus les étés sont chauds et se prolongent, plus ces insectes se reproduisent rapidement chez nous.
Relation avec l’homme
Les bostryches typographes sont des ravageurs. Le réseau de tunnels et de chambres d’accouplement qu’ils créent endommage les conifères, qui brunissent et finissent par mourir. Un arbre malade se reconnaît à ses aiguilles qui tombent, à ses écoulements de sève et à son mauvais développement (malformations). Plus tard, des morceaux d’écorce tombent de l’arbre et les motifs (réseau de tunnels) deviennent visibles.
Le SPW Environnement exige que les arbres tombés ou coupés soient évacués le plus rapidement possible et que les arbres scolytés soient abattus pour endiguer la prolifération des bostryches typographes.
Stijn Smits
Saviez-vous que le bostryche typographe…
• peut aussi s’attaquer à des conifères sains si trop peu d’arbres sont affaiblis ? La colonisation d’un arbre sain nécessite la participation de 4 000 à 6 000 bostryches typographes.
• doit son nom à la forme de ses tunnels ? Les motifs caractéristiques rappellent ceux des lettres ou des phrases dans un livre.
• peut s’installer avec 30 000 de ses congénères dans un seul arbre ? La colocation atteint des sommets !